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Genèse 3 : Une grave histoire d'impact Compilation par M.Hanglberger
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3, 17 18 De lui-même, il te donnera épines et char-dons, ... 19 C’est à la sueur de ton visage que tu gagneras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre dont tu proviens ; car tu es poussière, et à la poussière tu retourneras. » 23 Alors le Seigneur Dieu le ( l’homme ) renvoya du jardin d’Éden, … 24 Il expulsa l’homme, …
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La malédiction de la Terre : · La Terre est désormais considérée comme le règne de Satan. · Tout ce qui est "terrestre", tout ce qui est "profane", tout ce qui est "matériel", tout ce qui est corporel, … a maintenant l'odeur du négatif. · Une malédiction pèse sur tout. · Le désir et la joie de la vie sont mal vus par les chrétiens. · Le mépris du monde, la fuite du monde, le renoncement au monde deviennent des exigences pour l'homme croyant. · L'orientation des chrétiens vers l'au-delà a laissé beaucoup de place à l'exercice du pouvoir par les puissants de ce monde dans la politique, l'économie et l'Église. · Avant le Concile Vatican II, les chrétiens des grandes Églises n'étaient guère engagés pour un monde plus juste et plus humain. · Les chrétiens n'étaient pas des pionniers de la préservation de la Création, de la protéction de l'environnement et des animaux. · Le monde est considéré comme un
lieu d'exil, un lieu de punition.
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3,13 Le Seigneur Dieu dit à la femme : « Qu’as-tu fait là ? » La femme répondit : « Le serpent m’a trompée, et j’ai mangé. » 16 Le Seigneur Dieu dit ensuite à la femme : « Je multiplierai la peine de tes grossesses ; c’est dans la peine que tu enfanteras des fils. Ton désir te portera vers ton mari, et celui-ci dominera sur toi. » 17 Il dit enfin à l’homme : « Parce que tu as écou-té la voix de ta femme, ... : maudit soit le sol à cause de toi !
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La dévalorisation de la femme : · La femme est considérée comme la séductrice dangereuse. · Plus tard, elle sera considérée comme celle qui a ouvert la porte au diable - ce qui lui permettait d'accéder à la domination du monde. · Elle est considérée comme la faible, qui succombe plus facilement aux séductions du diable que l'homme. · Elle est considérée comme particulièrement gravement punie par les contractions pendant l'accouchement des enfants. · Maudit soit l'homme qui écoute sa femme.
=> La bénédiction nuptiale particulièrement détaillée envers l'épouse pendant l'ancien rite de mariage (ressemble à de l'exorcisme) => Pas de sacrament de l'ordre pour les femmes => Peur des supérieurs de l'Église vis-à-vis des femmes
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3,16 Le Seigneur Dieu dit ensuite à la femme : « … Ton désir te portera vers ton mari, et celui-ci dominera sur toi. »
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Dévalorisation de la sexualité · Le désir sexuel est considéré comme une puntion pour la déobéissance et comme la cause qui permet à l'homme de dominer la femme. · Cette domination de l'homme sur la femme est considérée comme une punition désirée par Dieu. · C'est pourquoi, plus tard, dans l'Église, même au XIXe et dans la première moitié du XXe siècle, on s'opposera résolument à l'égalité des droits entre hommes et femmes dans la société ! · Le docteur de l'Église Augustin (+430 après J.-C.) a expliqué que Satan agit directement dans le désir sexuel. · Le plaisir sexuel est donc complètement diabolisé. · Cela sera également utilisé plus tard comme un argument en faveur du célibat des prêtres. · Pour les mariés, on dit alors que tout rapport sexuel sans intention de procréer est un péché grave et que · plus le désir est grand lors de la conception d'un enfant, plus le péché originel est transmis.
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3,11 Le Seigneur reprit : « ... Aurais-tu mangé de l’arbre dont je t’avais interdit de manger ? » 17 Il dit enfin à l’homme : « Parce que tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé le fruit de l’arbre que je t’avais interdit de manger : … »
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Dévalorisation de la maturité et de la responsabilité individuelle : · L'obéissance devient la principale exigence morale et religieuse. · La désobéissance devient le pire des péchés. · Pas d'encouragement à l'autonomie et à la responsabilité individuelle. · La soumission, l'obéissance et la docilité ont souvent pour effet, dans l'Église, l'exercice d'un pouvoir qui prive d'autonomie, la mise sous tutelle, le paternalisme, l'alarmisme, ... · L'utilisation de ses propres sens, de sa propre perception, de ses propres forces rationnelles, de sa propre compétence à prendre des décisions est dévalorisée.
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Toute souffrance, toute peine et la mort sont comprises comme des punitions divines pour les péchés de l'homme : - Les épines et les chardons - La pénibilité du travail des champs - La pénibilité de la grossesse - Les contradictions lors de l'accouchement - Les serpents venimeux - La mort |
Réduction du besoin de Rédemption de l'homme au problème de son état de pécheur : · Toutes les souffrances du monde et tous les problèmes du monde sont liés à la nature de pécheur de l'homme. · C'est pourquoi il n'existe pas de recherche des causes approfondie basée sur les faits réels et en conséquence pas de solutions utiles aux problèmes existants non plus. · Le culte chrétien ne traite presque que du péché, de la culpabilité et de la rémission des péchés (importante réduction !). On exclut le large évantail des souffrances et des soucies. · Ce ne sont pas la responsabilité et la maturité qui sont encouragées, mais les sentiments de culpabilité et d'infériorité.
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L'Objectif : Éviter les péchés : Provoque une réduction de la créativité et du goût du risque : · Si le principal souci du christianisme et du culte chrétien est la rémission de la culpabilité et du péché, 'éviter le péché' devient le principal souci de tout mode de vie chrétien. · Une telle piété n'encourage pas la créativité, la responsabilité envers le monde, la croissance morale et la capacité à résoudre des problèmes. · Car celui qui agit commet aussi des erreurs. Celui qui n'agit pas, mais se contente de répondre aux exigences de participation de l'Église (le devoir dominical, l'obligation de se confesser, … ), ne commet pas si facilement des erreurs.
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3,19b
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La mort est diabolisée : · La mort est comprise comme la conséquence du péché de désobéissance. · La désobéissance à un commandement divin – dont le sens n'est même pas compréhensible – est considérée comme un crime mortel.
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2,17 « Mais l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, le jour où tu en mangeras, tu mourras. » 3,4 Le serpent dit à la femme : « … 3,5 Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. » 3,22 Puis le Seigneur Dieu déclara : « Voilà que l’homme est devenu comme l’un de nous par la connaissance du bien et du mal ! ... »
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La connaissance et la conscience sont diabolisées : · Une quête de connaissance qui permet la maturité et des décisions de conscience autonomes (distinction entre ce qui est bien et ce qui est mal), semble comme un crime contre Dieu. · L'immaturité, le manque d'autonomie et la dépendance intellectuelle et psychique sont considérés comme agréables à Dieu et doivent donc être encouragés par l'Église.
L'homme se présente comme l'adversaire de Dieu - comme une menace pour Dieu et son pouvoir : · Dieu semble indigné par la capacité divine nouvellement acquise par l'homme de savoir distinguer ce qui est bien et ce qui est mal. · Dieu semble ne pas accorder à l'homme cette capacité et la maturité intellectuelle et spirituelle qui en découle. |
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